Le phénomène est mondial : les femmes s’investissent de plus en plus dans le monde de l’entrepreunariat et sont à l’origine d’initiatives remarquables dans le monde des affaires, de la santé, de l’esthétique, de la mode, et la liste est encore longue.

Pour mettre à l’honneur ces femmes, Sarah Blolo et Cécile Abergel ont initié un salon inédit : celui de l’entrepreunariat féminin (en partenariat avec l’hôtel Shalom Rimonim, Optic Sabban et Michlelet Maayanot). L’idée est née presque naturellement pour ces femmes déjà à l’origine d’un réseau de networking féminin dans tout Israël : NetworCup.

L’événement s’est déroulé à Jérusalem, le lundi 22 juillet, en présence de nombreuses personnalités. Le succès de ce rendez-vous nous a interpellé : le pouvoir féminin,  »girl power », ne pourrait désormais plus être ignoré.

 

« Une énergie positive »

Dans les allées du salon et dans l’esprit des quelques 200 femmes présentes lors de ce salon, deux mots résonnaient : énergie positive.

« Ce salon était un peu un défi », résument les organisatrices,  »il n’est pas évident de faire sortir des femmes, souvent Mamans, au milieu des grandes vacances ».

Apparemment, rien ne fait reculer ces entrepreneuses. Ce salon a d’abord prouvé que la volonté féminine de faire progresser leurs idées et leurs concepts ne recule pas devant les obstacles de la vie quotidienne.

Des stands, des conférences, des panels, tout était prévu pour donner aux participantes les outils et pour augmenter encore la motivation afin de parvenir aux plus hauts sommets.

La dimension féminine : un atout

A priori, être une femme lorsque l’on veut entreprendre dans le monde des affaires, peut apparaître comme un inconvénient. En effet, les préjugés ont la vie dure et on associe plutôt ce domaine aux hommes. On pense que les femmes, sur lesquelles repose la plupart du temps la charge du foyer, n’ont pas le temps de penser à construire une vraie vie professionnelle et encore moins lorsqu’il s’agit d’être à l’initiative… Et pourtant, ces dernières années ont vu éclore un entrepreunariat féminin qui n’a pas à rougir de son pendant masculin.  »L’objectif des stands et des conférences organisées », nous résument Cécile Abergel et Sarah Blolo,  »était de connecter les entrepreneuses à leur dimension féminine. Il s’agit de démontrer, preuve à l’appui et sans gêne, qu’être une femme est d’abord un atout ».

Un panel féminin, composé de Sarah Blolo, Cécile Abergel et de personnalités comme Tamar Abessira, porte-parole francophone de Nir Barkat et elle-même femme d’affaires, de Claude Brightman, directrice du Campus Francophone du Collège académique de Netanya, de Mylène Ribsky, coach marketing et animé par Laly Derai, a appuyé encore davantage le message.  »Nous avons fait part de nos expériences, parler de nos parcours, des hauts et des bas et de la persévérance qui finit toujours par payer ».

Ce que l’entrepreunariat féminin démontre aussi c’est que le collectif a encore de beaux jours devant lui. Une révolution culturelle est en marche, elle nous apprend que même dans le monde cruel des affaires, l’individualisme n’est pas la clé. Voir toutes ces femmes réunies et échanger en était la plus belle preuve.

Une reconnaissance publique

De nombreuses personnalités s’étaient déplacées pour ce salon, témoignage d’une véritable reconnaissance publique de cet entrepreunariat féminin et qui plus est, francophone. Parce qu’il faut bien le souligner, malgré toutes les difficultés de l’alya, les femmes francophones se lancent avec une énergie et une volonté remarquables dans l’aventure de l’entrepreunariat.

La présence du ministre de l’économie, Elie Cohen ou encore du député Nir Barkat a peut-être impressionné les participantes mais ce sont avant tout ces dernières qui ont fait l’objet d’admiration. L’investissement de Yehouda Ben Yossef, en charge du portefeuille des entreprises à Jérusalem et de Tamar Abessira pour que l’événement puisse avoir lieu, ne laisse aucun doute à l’importance que ces femmes possèdent aux yeux des administrations publiques.

« Les personnalités présentes ont pu s’imprégner de la chaleur, de la convivialité mais aussi du sérieux de ces femmes francophones qui décident de s’investir dans leur projet professionnel », ont pu remarquer les organisatrices du salon. « Les femmes se sont senties estimées, elles ont compris qu’elles avaient un statut et cela ne peut que les encourager à aller plus loin ».

Les femmes ont beaucoup à apporter, dans tous les domaines professionnels, elles sont décidées à ne plus laisser passer leur chance et à mettre leurs talents en avant. Des rendez-vous comme le salon de NetworCup, amené à être renouvelé, ne sont que la partie visible d’un courant qui monte en puissance et qu’il faudra suivre de près.

Guitel Ben-Ishay pour LPH